Rita, bénéficiaire du projet « Song Taaba N’Me » (construire ensemble)

Rita est veuve et habite la maison du frère de son mari, qui veut l’expulser.
Song Taaba Me l’aide à construire une nouvelle maison. Extrait d’un courrier adressé au groupe :

« Comment le frère de ton mari dit de sortir de sa maison et des personnes qui ne te connaissent pas vont venir construire une maison pour toi […]. Le jour que vous étiez venus dans la cour me voir, la nuit je n’ai pas pu dormir parce que je pensais si cela pouvait être vrai, aider quelqu’un comme ça sans rien prendre […]. C’est avec une très grande joie que je viens à vous pour vous dire merci, merci et merci pour ce que vous avez fait pour moi […]. Les mots me manquent, si je pouvais ouvrir mon cœur pour que les gens regardent la joie qui est là-dedans, ils allaient savoir […]. »


Esther, centre de tri Toum Song Taaba

« A la fin du mois, je fais ce que je veux,
parce que j’ai un travail, parce que j’ai un salaire. »

  

Emmanuel, responsable Atelier Nouveaux Meubles

« Le travail, pour moi, c’est l’indépendance. Je ne m’enrichis pas, mais je suis indépendant et ça change beaucoup de choses. Avant, je cherchais une porte de sortie, à quitter le Burkina. Aujourd’hui, avec ce travail, je vois la vie autrement, c’est un changement complet dans ma vie : j’envisage un avenir, j’ai une famille, je suis libre de prendre des décisions par rapport à ma vie. »
 

Pascal, Atelier Nouveau Meubles, valorisation des articles Emmaüs

« Il faut travailler pour manger. Mais ici, avec le travail, je suis content, car j’ai travaillé dans d’autres coins, je me fatigue et je ne suis jamais payé. Ici ça va, ce n’est pas la même chose, j’ai la liberté, je travaille, je suis heureux. »
   

Junior Kaboré, journaliste radio Horizon FM

Question : en France, certaines personnes s’interrogent sur le bien-fondé de l’activité friperie en Afrique et se demandent si nous ne faisons pas plus de mal que de bien ?
JK : Allez dans la ville, regardez et interrogez les gens, vous verrez tout ce que le centre de tri apporte à la ville. Les gens paient moins cher les vêtements comme ça ; ça profite à tous et puis chez nous, les familles sont nombreuses. Avec un salaire, c’est beaucoup de monde qui vit autour. Franchement, je ne vois pas de revers à la médaille. Tout est positif, extrêmement positif.